PUBLISHED ON FRIDAY 13 JUNE 2014.
Two news media owned by former President Ali Abdallah Saleh that have a reputation for tendentious news reporting – Al-Yemen Al-Youm TV and the Al-Yemen Al-Youm newspaper – wereraided and closed on 11 June by members of the presidential guard.
Sultan Al-Barakani, the deputy general-secretary of the ruling General People’s Congress toldAgence France-Presse that "President Abd Rabbo Mansour Hadi took the decision to close them with the cabinet’s approval. The GPC is also the former former president’s party."
“Presidential Guard forces closed the headquarters of the TV station and the newspaper and seized their equipment,” Barakani added.
The government newspaper Al-Thawra (The Revolution) said: “Al-Yemen Al-Youm incited hatred and violence and jeopardized social peace, thereby constituting a threat to the state’s security and stability.” It added: “The communication ministry never issued a licence to Al-Yemen Al-Youm TV and the station’s management never bothered to request once. And they continued to behave in the same way after the former president’s removal.”
The closures come at a time of mounting social tension resulting from water and electricity outages and fuel shortages that have been paralyzing Sanaa and prompting repeateddemonstrations in recent days.
About 1,000 people took part in the latest demonstration on 11 June. President Hadi announced a cabinet reshuffle the same day.
“We urge the authorities to immediately and unconditionally end the arbitrary closure of these media,” Reporters Without Borders said. “Media may not, under any circumstances, be closed as a result of just a political decision. At the same time, media and journalists must demonstrate independence and professionalism, play a watchdog role and avoid fuelling political tension and disputes.”
RWB added: “We are also very worried about police violence against journalists, especially when they are covering demonstrations. We point out that the UN Human Rights Council adopted a resolution on 28 March recognizing the importance of the role that journalists play by covering protests. The authorities are responsible for guaranteeing journalists’ safety.”
For no apparent reason, members of the security forces attacked Sky News correspondentMohamed Al-Kadhi, smashing his equipment, while he was doing a report on the month of Ramada on 12 June.
Riot police used teargas and live rounds to disperse journalists who were demonstrating outside the “14 October” printing press in Aden in 7 June in protest against the manager’s alleged corruption.
The police also targeted journalists who were there just to cover the protest. According toMarwan Al-Janzir, the head of the Aden branch of the Journalists’ Union, and Workers’ Union general secretary Nawfel Rajah, 15 journalists and 20 employees of the printing press were beaten and threatened at gunpoint by riot police before being forced to leave. One journalist,Hani Al-Mohtadi, was detained for an hour.
Police threatened and attacked TV cameramen who were in the Aser district of the capital on 4 June to cover a demonstration demanding an end it the war in Amran, the governorate to the north of Sanaa governorate. Al-Jazeera Musbasher’s Mansour Allaw, Sky News Arabia’s Mohamed Sallama and Al-Arabiya’s Abdullah Al-Sofi were all beaten by police and forbidden to cover the demonstration.
http://en.rsf.org/yemen-government-closes-two-news-media-13-06-2014,46436.html
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RSF DÉNONCE LA FERMETURE DE DEUX MÉDIAS ET L’AGRESSION DE JOURNALISTES
PUBLIÉ LE JEUDI 12 JUIN 2014. MIS À JOUR LE VENDREDI 13 JUIN 2014.
Deux médias appartenant à l’ancien président, Ali Abdallah Saleh, souvent pointés du doigt pour leur couverture des évènements au Yémen jugée trop tendancieuse, ont été fermés, le 11 juin 2014. Les locaux de la chaîne Al-Yemen Al-Youm et du journal du même nom ont été pris d’assautpar les officiers de la garde présidentielle. Accusés de chercher à bloquer la transition politique, ces médias ont été fermés sur "décision du président Abd Rabbo Mansour Hadi" ; décision qui a été "approuvée par le Conseil des ministres", a déclaré à l’Agence France-Presse Sultan Al-Barakani, secrétaire général adjoint du Congrès populaire général (CPG), parti de l’ancien président, avant d’ajouter : "Des forces de la Garde présidentielle ont fermé le siège de la télévision et du journal et saisi leurs équipements". D’après le journal officiel Al-Thawra (la révolution), Al-Yemen Al-Youm“inciterait à la haine, à la violence et menacerait la paix sociale. Elle constitue ainsi une menace pour la sécurité et stabilité de l’État”. Par ailleurs, le journal ajoute que “le ministère de la Communication n’a jamais délivré de licence à Al-Yemen Al-Youm TV, et la direction de la chaîne ne s’est jamais souciée de la licence. Ils ont gardé le même comportement qu’avant la destitution de l’ancien président”.
Ces fermeture interviennent dans un contexte social très tendu. Excédés par les coupures de courant, d’eau et la pénurie de carburant qui paralyse Sanaa, les habitants de la capitalemanifestent depuis quelques jours pour dénoncer l’inaction des pouvoirs publics. Les tensions vont crescendo . La dernière manifestation en date a rassemblé un millier de personnes le 11 juin 2014. Le président Abd Rabbo Mansour Hadi a décidé, le même jour, de procéder au remaniement du gouvernement.
“Nous exhortons les autorités à lever immédiatement et sans condition le blocage des médias arbitrairement fermés. La suspension d’un organe de presse ne peut en aucun cas se faire sur simple décision politique. De leurs côtés, les médias et les professionnels de l’information doivent faire preuve d’indépendance et de professionnalisme, jouant leur rôle de contre-pouvoir, en n’alimentant pas les tensions et différends politiques”, déclare Reporters sans frontières.
“Nous sommes également très préoccupés par les agressions dont sont victimes les journalistes par les forces de l’ordre, notamment lorsqu’ils couvrent des manifestations, ajoute Reporters sans frontières. Nous rappelons que le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté le 28 mars dernier une résolution consacrant le rôle des journalistes dans la couverture des manifestations. Il est de la responsabilité des autorités de garantir la sécurité des professionnels de l’information”.
Le 12 juin 2014, les forces de sécurité ont agressé - sans raison apparente - le correspondant deSky News, Mohamed Al-Kadhi, alors qu’il effectuait un reportage sur le mois de Ramadan, et cassé son matériel professionnel.
Le 7 juin, alors que des journalistes manifestaient devant l’imprimerie “14 Octobre” à Aden pour dénoncer la corruption du directeur de l’imprimerie et exiger sa démission, des policiers anti-émeutes ont usé de gaz lacrymogènes et de balles réelles pour disperser les manifestants. Les forces de l’ordre s’en sont également pris aux journalistes venus couvrir le rassemblement. D’après le président de la branche du Syndicat des journalistes à Aden, Marwan Al-Janzir et le secrétaire général du Syndicat des travailleurs, Nawfel Rajah, 15 journalistes et 20 fonctionnaires de l’imprimerie ont été frappés et menacés avec des armes à feu par les forces anti-émeutes, avant d’être obligés de quitter les lieux. Le journaliste Hani Al-Mohtadi a été arrêté avant d’être relâché une heure plus tard.
Des cameramen de différentes chaînes télévisées ont été agressés et menacés par des policiers le 4 juin. Présents dans le quartier de ‘Aser de la capitale, pour couvrir une manifestation demandant la fin de la guerre dans le gouvernorat d’Amran (nord du gouvernorat de Sanaa)Mansour Allaw d’Al-Jazeera Musbasher, Mohamed Sallam de Sky News Arabia, Abdullah Al-Sofid’Al-Arabiya, ont été violemment battus par les forces de l’ordre et interdits de couvrir la manifestation.
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