Yemen’s Shiite Houthi rebels are still persecuting journalists, media outlets and media support institutions eight months after seizing control of the capital, Sanaa, and a large swathe of the country. Their methods include death threats, abduction and looting.
The Yemeni Journalists’ Syndicate (YJS) has registered no fewer that 67 cases of such methods being used to prevent journalists from doing their work.
In one of the latest cases reported by the YJS, Houthi rebel militiamen kidnapped two journalists working for the daily Akhbar Al Yaoum – Abdelwahed Nejjar and layout editor Fouad Zoubayri – from the Ashoumwaa printing and publishing house on 5 March.
Printing equipment, tables and chairs were also looted and taken away in trucks that had been parked outside for 18 days or more. The YJS and other local NGOs have urged the Houthis to release the two journalists.
People who were staging a sit-in inside a camp to demand that the Houthi rebels withdraw from the Ashoumwaa centre were threatened at gunpoint and forcibly dispersed by rebels on 26 February.
Reporters Without Borders deplores the harassment of Yemen’s media by the Houthi rebels, which increased in August and again since their arrival in the capital in September.
“We condemn these deliberate attacks on media and journalists, which pose a real danger for freedom of information and the political transition under way in Yemen,” Reporters Without Borders deputy programme director Virginie Dangles said.
The Houthi rebels have established themselves as Yemen’s new masters in a matter of months. After moving into the capital in September, they seized control of the main government buildings in January.
In another instance of Houthi harassment of the media, more than ten press photographers were badly beaten members of an armed group linked to the main Houthi rebel militia while covering a peaceful demonstration on 28 January.
Most of the victims worked for foreign media, including Reuters, Al-Aalam TV and France 24. Unidentified gunmen also threatened Al-Jazeera’s Sanaa bureau chief.
The Houthi advance on the centre and south of the country has led to an increase in clashes with Al-Islah, a Sunni party linked to the Muslim Brotherhood and run by the Al-Ahmar clan, as well as with Sunni tribesmen and with Al-Qaeda in the Arabian Peninsula (AQAP).
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LES EXACTIONS DES HOUTIS CONTRE LES JOURNALISTES SE POURSUIVENT
Plus de huit mois après le contrôle de la capitale Sanaa par les rebelles houtis, les médias et les organes de presse yéménites figurent parmi leurs cibles privilégiées.
Après avoir pris le contrôle de la capitale Sanaa et d’une partie du territoire du Yémen, les miliciens chiites houthis poursuivent leurs exactions à l’encontre des journalistes et des médias. Près de 67 cas d’attaques de journalistes visant à les empêcher d’exercer leur métier ont été enregistrés jusqu’à présent par le syndicat des journalistes yéménites.
Le 5 mars 2015, les journalistes du quotidien Akhbar Al Yaoum, Fouad Zoubaïri et Abdelouahed Nejjar, ont été enlevés à Sanaa par la milice des Houtis à l’intérieur de l’institution Achoumouâa (les bougies) pour l’édition et l’imprimerie, selon le syndicat des journalistes yéménites. Des appareils et des équipements d’impression, ainsi que des tables et des chaises ont été également pillés et transportés dans des camions qui étaient stationnés depuis plus de 18 jours à proximité de l’institution.
Interpellant les Houthis, plusieurs ONG locales, dont le syndicat des journalistes, ont appelé à ce que les deux journalistes soient libérés.
Le 26 février, plusieurs personnes ont été menacées par les armes et violemment dispersés par les rebelles houthis alors qu’elles tenaient un sit-in à l’intérieur d’un campement pour demander l’évacuation de l’institution Achoumouâa par la milice chiite.
Reporters sans frontières (RSF) dénonce vivement les exactions contre des médias par le mouvement houthi au Yémen, accentuées depuis août 2014 et leur arrivée dans la capitale en septembre. “Nous condamnons ces attaques délibérées contre les médias et les journalistes qui constituent un danger réel pour la liberté de l’information et pour le processus de transition politique dans laquelle s’était engagé le pays", déclare Virginie Dangles, adjointe à la direction des programmes de l’organisation.
Les miliciens chiites houthis se sont imposés en quelques mois comme les nouveaux maîtres du Yémen. Ils ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en septembre et des principaux bâtiments officiels en janvier 2015.
Les médias et les organes de presse yéménites continuent de subir leurs exactions : enlèvements, pillages et menaces de mort contre les journalistes se poursuivent.
Le 28 janvier, plus de dix photographes-reporters travaillant pour la plupart pour la presse étrangère –Reuters, la chaîne Al-Aâlam, France 24, etc.- ont été violemment tabassés par un groupe armé lié à la milice des Houtis, alors qu’ils couvraient une manifestation pacifique. Le directeur du bureau d’Al-Jazeera à Sanaa a été par ailleurs menacé de mort par des inconnus.
L’avancée des Houthis vers le centre du pays et le sud entraîne une augmentation des conflits entre le groupe et leurs rivaux sunnites du parti Al-Islah, affilié aux Frères musulmans et dirigé par le clan Al-Ahmar, en plus des tribus sunnites et d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA).
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